J’ai regardé les infos à la télé et je suis tombé sur cet "événement" incontournable aux dires d’une certaine jeunesse , à savoir l’ouverture du dernier Burger King. Attendu comme mars en carême, voire comme le Messie. La file d’attente est digne de la venue d’une rock star. Je supporte les files d’attente au musée d’Orsay, au Louvres, bref, aux endroits qui me procureront une émotion, qui m’apporteront un nouveau ressenti, une nouvelle approche d’un art connu ou à découvrir.
Mais faire la queue pour accéder à un bout de pain fourré avec une viande qui n’en a que le nom, le tout détrempé par une sauce et même parfois plusieurs sauces, concomitamment écrabouillées, giclant par les côtés et ceci afin de cacher très probablement le mauvais goût de l’ensemble, je crie "au secours, la grosse bouffe est de retour... avec au moins 2 minutes de TV aux infos nationales !!
C’est du pousse au crime de male bouffe, de l’incitation à la débauche gustative, une insulte à la gastronomie française, un déni de notre savoir-faire national. Car des gens qui savent faire des "burgers", il en existe. Artisanalement faits, gentiment cuisinés… ça peut être très bon ! Alors je me demande quelles sont les références de goût qui les animent, tous ces jeunes.
Comment ont-ils été "éduqués" et c’est le mot juste (sortis pour être conduits dans les bons chemins), ont-ils eu la chance d’avoir un père qui faisait la cuisine ? Une mère qui leur a fait découvrir les
saveurs différentes, les saveurs que l’on peut créer soi-même ? Les belles découvertes, parfois simples, de recettes de cuisine que l’on tente et qui dans le cours de la mise en oeuvre dévient légèrement... mais en crée une nouvelle ? Non, ils ont hélas été éduqués au Coca-Cola et à la viande sous plastique.
Hélas et au secours !
Romain Olivier
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